CÔTÉ COLLAGES

Pour le collage, comme en peinture, mon processus créatif se définit avant tout par le besoin de raconter une histoire.

Ici, c’est à partir d’images glanées dans de vieilles revues, livres, journaux, effeuillés avec délectation, que l’engrenage se met en mouvement. Une image en appelle une autre. Un peu à la façon d’un cadavre exquis. J’en tire tout ce qui me plaît, me parle, m’amuse pour en détourner le sens. J’offre une nouvelle vie à ces images souvent oubliées.
À mesure que le collage se construit, l’évidence se fait jour, et le récit se raconte dans ma tête. La composition à pour moi une grande importance, et elle s’impose à moi comme par magie !
Je n'aime pas le vide, c’est pourquoi je m’attache à ce que toute la surface soit recouverte. Mais pas à n’importe quel prix, car je suis très sensible à l’harmonie et à l’équilibre des couleurs et des formes. 

Dans mon travail, pas d'accumulation hétéroclites.
Au premier plan, un personnage, et surtout un regard, une direction qui me permet de disposer l’ensemble des images en réponse à ce regard.
 Cela peut être une main qui m’indique le chemin à suivre. 
 

Dans le collage comme en peinture, pas de règles ou de calculs savants. 
 J’avance en osmose avec les images.
Pour moi, le collage est pas essence surréaliste, il permet à l'artiste comme au regardeur de s'évader vraiment et de laisser place à l'imagination.